Dominicales du 3 mars 2024
Ce verset du psaume 68, cité par Jésus dans l’évangile de ce dimanche, légitime la sainte colère du Seigneur pour chasser les marchands du temple de Jérusalem. Jésus est désormais en personne le nouveau Temple du Seigneur, qui nous donne accès au Père, et fait aussi de chacun de nous un temple dans l’Esprit-Saint.
C’est dire notre légitimité à combattre le mal en nous, qui sous toutes ses formes cherche à empêcher notre union à Dieu et les uns aux autres en Lui.
Parmi les marchands du temple de notre conscience se trouvent certainement ces esprits conformistes, ces esprits ‘à-quoi-bonistes’ comme le dirait Georges Bernanos (« le démon de notre cœur s’appelle « A quoi bon ! »).
Le projet d’inscription dans la constitution d’une « liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » n’apporte en soi rien de nouveau par rapport à la loi existante. Si ce n’est peut-être, et très paradoxalement, la manifestation chez nos parlementaires que ce ‘droit à l’avortement’ n’est pas si évident et assuré que cela.
Alors même qu’il n’y avait (hélas d’ailleurs !) pas de nouveau débat à ce sujet dans notre pays, voilà qu’est remise sur la place publique cette question du respect de la vie innocente, de ses débuts jusqu’à sa fin naturelle.
Occasion pour chacun de garder au cœur l’espérance de la miséricorde et du salut pour tous, y compris donc assurément pour les victimes et auteurs d’avortements. On ne guérit pas un mal par un autre mal. Tout en ne pouvant tolérer une soi-disant liberté de tuer un enfant innocent (ou un jour aussi une personne malade ou simplement âgée).
Que les glas de nos églises soient la voix des cris silencieux de ceux qui ont été conçus mais privés d’exister, et qui au Ciel grâce à Dieu intercèdent pour nous.
+Père Jean-Brice Callery