Dominicales du 5 mars 2023
De retour d’un très beau pèlerinage à Rome et Assise avec une trentaine de servants d’autel de notre paroisse, nous avons eu la grâce de célébrer la messe du mercredi des Cendres devant la tombe de saint François. Il se trouve que ce dernier était très touché par un verset du livre du prophète Ezéchiel, parlant d’un homme, vêtu de lin, envoyé à Jérusalem alors en pleine décomposition : « Il lui dit : « Passe à travers la ville, à travers Jérusalem, et marque d’une croix au front ceux qui gémissent et qui se lamentent sur toutes les abominations qu’on y commet. » (Ez 9,4).
Dans la version grecque de la Bible, ce signe est celui du « tau » (T), qui effectivement a la figure d’une croix, d’où la traduction actuelle. Il reprend la lettre Taw, dernière lettre de l’alphabet hébreu, qui primitivement avait la forme d’un X, donc aussi d’une croix.
Cette croix ‘sans tête’ est notre marque de salut ; la tête de la croix, où est inscrit le titre « Jésus-Christ Roi des Juifs » est réservée au Premier-né du Père par excellence, le Christ Jésus. Elle est comme un baldaquin au-dessus de son Trône.
Ce signe de la croix, ce Tau bienfaisant, est appelé à s’inscrire sur nos âmes, dans la mesure où nous regardons Jésus et imprimons au plus profond de notre cœur son Amour rédempteur.
Tout au long de ce nouveau Carême, levons les yeux vers la Croix, le Crucifié-Rédempteur. Une façon de rejoindre la façon dont le bienheureux Carlo Acutis (dont le corps est aussi vénéré à Assise) envisageait la conversion : « elle n’est autre qu’un regard porté vers le Haut, un simple mouvement des yeux suffit ». Pour que de nos yeux à notre cœur, l’Amour de Dieu s’imprime durablement en nous.
Bon et saint renouvellement de Carême !
+Père Jean-Brice Callery