Dominicales du 19 mars 2023
Il y a quelques jours seulement un enfant me jetait au visage cette phrase. Il était furieux, en colère contre ses parents. Mais pourquoi cette jalousie ou cette colère? Il avait l’impression de n’être pas aimé au même titre que son petit frère. Pour lui, son petit frère a toutes les attentions des parents, et lui, mis de côté ou oublié. Il est même allé un peu plus loin: ‘’Mon petit frère, je le déteste”. J’ai essayé de le raisonner, mais je ne sais pas si j’ai pu le convaincre. Le travail revient aux parents. Qu’aucun de vos enfants ne se sente jamais mal aimé au détriment de l’autre.
J’ai poursuivi ma réflexion en lisant la première lecture de ce dimanche et en faisant référence à d’autres passages pour découvrir le regard de Dieu sur ses préférences. En effet, en parcourant le livre de la genèse j’ ai retenu deux exemples et un autre dans la première lecture de ce dimanche du premier livre de Samuel.
D’abord celui de Caïn et d’Abel. Ici,Dieu accepte l’offrande d’Abel le cadet et rejette celle de son grand frère.(Genèse 4,1-15). La suite de l’histoire, nous la connaissons très bien.
Le second exemple est celui de Jacob et d’Esaü où le petit frère (Jacob) vole le droit d’aînesse avec la complicité de leur mère sans que leur père (Isaac) puisse contester l’acte de Jacob(Genèse 25,21-35).
Enfin le dernier exemple, le plus flagrant, est celui de la première lecture de ce dimanche. Dieu envoie Samuel chez Jessé pour choisir un roi pour Israël. Contre toute attente, le choix est posé sur le plus jeune, David. A ce niveau une question se pose: Dieu a-t-il des choix préférentiels ? Préfère-t-il les plus petits, les plus faibles ? Je ne saurais répondre oui ou non, mais je sens qu’il a un faible pour les plus petits et que c’est Lui qui connaît les cœurs et sait ce qu’il faut pour ses enfants. Il n’a de répulsion pour personne et ne favorise personne au détriment de l’autre. Et je pense qu’il en est ainsi également des parents qui aiment d’un amour propre chacun de leurs enfants.
Alors chers enfants, pas de jalousie, ni de colère, vous êtes tous aimés de vos parents. Le Seigneur nous donne ce temps de carême pour purifier nos cœurs. Que rien n’arrête notre marche!
+Père Fidès Godonou