Dominicales du 21 septembre 2025
Ils sont plusieurs, assis dans la salle commune, silencieux, immobiles, enfermés dans leur angoisse et leur solitude. Certains vont et viennent, à petits pas, à partir du long couloir qui dessert les chambres.
C’est dans cet environnement, au sein d’un hôpital psychiatrique pourtant marqué par le grand dévouement des soignants, que j’ai rencontré Christophe. Assez vite, il m’a fait part de sa souffrance de ne plus avoir accès à l’eucharistie. Lorsque je lui ai proposé de recevoir la communion, il s’est jeté à genoux, le visage rayonnant. Et il a pu recevoir Jésus.
Avec Jonathan, Ougandais, nous avons prié car il était désespéré d’être hospitalisé sans que sa famille présente en France ne le sache et sans qu’il puisse la joindre. La semaine suivante, il s’est précipité vers moi pour me remercier les larmes au yeux de notre prière car le contact avec sa famille avait pu être établi et il avait reçu leur visite. Nous avons alors ensemble rendu grâce.
Comment ne pas voir dans ces deux exemples le Christ à l’œuvre, répondant à l’appel de ces deux malades ! « venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous soulagerai » Mt 11,28.
Savons-nous nous tourner suffisamment vers ce Dieu présent à côté de celui ou celle qui souffre, proposant son aide pour porter notre croix lorsque le fardeau devient trop lourd ?
Devinez les 4 mots que Christophe, recroisé en fin d’après-midi, m’a dit, le visage radieux : « je me sens léger ! ».
Philippe Moustard, Diacre