Dominicales du 30 mars 2025
La parabole de ce dimanche du carême nous révèle la figure d’un père miséricordieux, soucieux de l’unité de sa famille, un père qui laisse frémir ses entrailles, un père en qui nous voyons Dieu.
Mais l’attitude du père ne cache-t-elle pas des tares au cœur de cette famille?
Permettez-moi tout simplement dans cet édito de soulever quelques préoccupations.
La première concerne cette famille dans sa composition: un père, deux enfants ; la figure maternelle est absente. Que faut-il en déduire?
La deuxième concerne le cadet qui réclame un héritage et part de la maison sans un entretien sérieux avec son père. Malheureusement son expérience tourne en échec. La question que je me pose ici est de savoir si le père a vraiment discerné ce que son fils lui demandait. Cet enfant ne demandait-il pas plus qu’un bien matériel auquel le père n’a pas été attentif? Sinon pourquoi ce revers, pourquoi ce retour à la maison paternelle? Le fils cadet demandait mieux. Il demandait une indépendance, une existence propre. Il ne veut pas être étouffé par un père trop possessif. Le fils veut exister. Il retourne à la maison, repenti bien sûr mais il n’a pas pu aller au bout de son aveu à son père. Ce père écoute-t-il ses enfants? Ne sait-il pas d’avance ce qui est bon pour eux? Il aurait dû laisser son fils parler, ne serait-ce que pour lui dire: »traite-moi comme l’un de tes ouvriers » c’est-à-dire, regarde-moi désormais autrement.
Ce retour n’arrange pas grand chose dans la famille. Au cœur de la fête voulue unilatéralement par le père, il y a encore de la colère, de la rancœur. Le fils aîné se révèle. Il déverse sa colère et n’est pas prêt à prendre part à ces retrouvailles. Tout est mis à nu dans cette famille. Que faut-il faire?
Chers frères et sœurs, je m’arrête là en vous invitant à poursuivre l’analyse dans votre cœur. Bon dimanche!
Père Fidès Godonou