Dominicales du 18 décembre 2022
Qui gagne ? Le réveillon…ou la messe ?
Noël est-il en train de disparaitre ? Les grandes surfaces, les rues commerçantes illuminées de nos villes (n’en déplaise à l’effort écologique) crieraient au scandale : « Non ! Noël, est bien là ! Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir ! »
Certes, même en retirant progressivement toute référence religieuse, le besoin contemporain – et naturel – de cette parenthèse sucrée au milieu d’un quotidien un peu morose sauve la période : « les fêtes » continuent de jouer un rôle central pour le moral des troupes, au cœur de l’hiver.
Et se greffe à ses festivités lumineuses le désir de se retrouver en famille, comme l’indice discret d’un trésor effacé :
« Un Enfant nous est né » (Is 9, 5) ; là est peut-être le vrai centre de Noël : joie, pauvreté, relation.
Il n’y a pas de Noël sans joie, il n’y a pas de Noël sans une certaine sobriété matérielle, il n’y a pas de Noël sans veille dans la nuit auprès de Jésus, il n’y a pas de Noël sans la chaleur des relations humaines et familiales.
Alors, chers paroissiens, je vous propose 2 défis pour vivre ce Noël :
1) Avant l’échange des cadeaux, celui de partager en famille une joie et une difficulté de cette année écoulée.
2) Enfin, le deuxième défi concerne la Messe de la nuit : il était un temps où l’on programmait le dîner en fonction de la messe de Noël. Aujourd’hui, on fait plutôt l’inverse : c’est souvent le réveillon qui dicte l’ensemble de la soirée. Alors, cette année, le défi est de mettre la messe au cœur de Noël comme une église au centre du village. Et pourquoi pas cette année, au milieu des propositions de 18h, 18h30, 20h, 21h30 le 24, et celles de 8h (l’aurore!), 11 et 11h15 le 25, choisir au cœur de la nuit, la messe de minuit ? ! Un réveil au milieu de la nuit, la simplicité des relations familiales autour d’un repas plus sobre (parce que tard) mais bon ! Elle est peut-être là, la vraie magie de Noël…
Père Henri Laroche