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Dominicales du 17 septembre 2023

15 Sep

Dominicales du 17 septembre 2023

Difficile n’est pas impossible.

Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus nous invite à pardonner sans limite. Mais il n’est pas rare d’entendre diverses réflexions sur le pardon. Abordons quelques unes de ces opinions.

Premièrement, le fait de pardonner est vu comme une faiblesse ou une lâcheté. Qui pardonne est qualifié de faible ou de lâche; il permet au mal de proliférer. Une telle pensée vient du ressentiment, de la douleur que cause le tort subi qu’il faut réparer par la vengeance. Mais le pardon n’est pas une faiblesse, elle est une grâce qu’il faut demander car il dépasse nos efforts humains ou forces humaines. Sans la force divine l’homme est incapable de pardonner.

En deuxième lieu, il n’est pas moins courant d’entendre dire, j’ai pardonné mais je n’ai pas oublié. En effet, il est bien tentant d’imaginer que le pardon est synonyme d’oubli. Ce n’est pas faux car on n’oublie jamais totalement. Je n’oublie pas car la blessure est là. Et même si elle guérit, la cicatrice demeure et me rappelle cette personne qui m’a offensé. Oui ,nous avons à faire et à refaire comme Sisyphe qui roulait sa pierre jusqu’au moment où elle passe de l’autre côté de la montagne.La tâche est difficile mais le Seigneur vient au secours de notre faiblesse.

Enfin une autre idée, dans le domaine du pardon, est la limite imposée au nombre de fois qu’il faut pardonner. Je pardonne une fois, deux fois ou au plus trois fois. Pardonner même une seule fois dans l’ancien Israël était déjà une avancée notable. En effet une société dans laquelle règne la loi du talion, pardonner sept fois est une révolution considérable. Et c’est la limite que Pierre se fixe. Mais Jésus invite plutôt à pardonner sans cesse.Le pardon doit devenir la marque de fabrique des chrétiens. Car Dieu, en premier, nous a pardonné et il nous pardonne sans relâche ; en ce domaine nous sommes des débiteurs insolvables, qu’il nous apprenne à pardonner comme lui.

Père Fidès Godonou