Dominicales du 13 octobre 2024
« Le vide »
La faim de l’homme post moderne peut-on dire, se limite au pouvoir, au savoir, aux biens financiers avec tous les biens passagers qu’ils peuvent lui procurer. Cette panoplie de biens donne une fausse conscience à l’homme d’être comblé et du coup d’être autosuffisant. L’homme passe alors le plus clair de son temps à une recherche effrénée des biens créés, en oubliant le Créateur de ces biens. Malheureusement, malgré toutes les courses sans frein, l’homme se heurte à une soif jamais comblée, sinon qui se creuse de jour en jour.
Le jeune homme de l’évangile de ce dimanche illustre à bien des égards notre propos. Il a de grands biens. Il a observé tous les commandements. Malgré cela le vide reste abyssal. Une question existentielle lui taraude l’esprit. Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? Son erreur est de vouloir faire son salut à partir de ses propres efforts. Or le salut est une oeuvre qui nous dépasse. Son manque se trouve justement à ce niveau. D’où la nécessité de la sagesse (première lecture). Une sagesse qui trouve sa source dans la parole nourrissante et vivifiante de Dieu (deuxième lecture).
C’est elle qui donne l’audace de mettre chaque chose à sa place : les biens de cette terre à leur place, et Dieu à sa vraie place. Cette sagesse ou cette parole c’est le Fils de Dieu, dont la vie au milieu de nous nous attire vers les biens qui demeurent, ou vers l’unique Bien nécessaire qui ne passe pas, qui ne s’use par le temps.
Cet Unique Bien nécessaire, c’est Dieu lui-même, notre vie éternelle. C’est lui qui peut remplir notre vide.
+ Père Fidès GODONOU