Nous pouvons être reconnaissants d’avoir franchi sans encombre la porte de la ville, alors que le Mont avait nargué les anglais tout au long de la guerre de Cent Ans. Notre sainte Patronne, dont la statue nous a accueillis sur le petit parvis de cette vénérable église, pouvait recevoir de l’archange son conseil en toute confiance ! Dépassons cependant le souvenir historique pour scruter les grâces que nous pouvons demander à saint Michel pour notre paroisse.
De tout leur être, les anges sont serviteurs et messagers de Dieu. Parce qu’ils contemplent "constamment la face de mon Père qui est aux cieux" (Mt 18,10), ils sont "les ouvriers de sa parole, attentifs au son de sa Parole" (Ps 103, 20).
Leur existence est une vérité de foi : ce sont des êtres spirituels, non corporels, créatures personnelles et immortelles. Ils dépassent donc en perfection toutes les créatures visibles et nous pouvons envier leur proximité avec Dieu, particulièrement quand la prière nous est difficile.
Mais plus encore, les anges ont un rapport particulier avec le Christ, car Jésus est le centre du monde angélique. Les anges sont à Lui parce que créés par Lui et pour Lui : "car c’est en Lui qu’ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles" (Col 1,16). Par l’adoration eucharistique, nous imitons donc ces créatures célestes et conformons le monde terrestre à celui du Ciel.
Les anges nous sont donc beaucoup plus proches que nous ne pourrions le croire, parce qu’ils accompagnent le Christ. Cela est particulièrement manifeste dans la liturgie, lorsque l’assemblée s’associe à leur chant pour dire la gloire et la puissance de Dieu : "Sanctus, sanctus, sanctus..."
Demandons à nos "gardiens" de nous épauler. Ils ont assisté l’homme dans sa marche vers Dieu tout au long de l’histoire et du Salut. Ils étaient les mieux placés pour annoncer la naissance du Sauveur (Lc 2,10). Ils peuvent donc nous aider à trouver le chemin vers le Christ.
Saint-Michel, qui êtes le prince des bons anges, assistez-moi toujours dans votre bonté, afin que, sous votre conduite, je partage la lumière éternelle. Que par vous, mes travaux, mon repos, mes jours, mes nuits soient toujours tournées vers le service de Dieu et du prochain (d’après une hymne du XIIe siècle).